Auteur/autrice : LFI 58

  • Accords de Bougival : quand c’est flou…

    Accords de Bougival : quand c’est flou…

    Alors que les indépendantistes kanaks du FLNKS se réunissent samedi 9 août lors d’un congrès extraordinaire pour déterminer leur position après l’accord dit « de Bougival », le collectif Solidarité Kanaky 58, dont la France insoumise de la Nièvre est membre, dénonce une tentative pour étendre à l’ensemble de la zone pacifique une nouvelle forme de colonisation en prenant appui sur des relations régionales nouvelles développées grâce à la nouvelle nationalité calédonienne. Nous publions son communiqué.

    Le projet d’accord ouvre sur un bilan de l’accord de Nouméa de 1998

    Sur ce point, si nous pouvons acter qu’il y a bien eu transfert de compétences plutôt réussi notamment par exemple sur l’éducation, il n’en est pas de même concernant « la construction d’une citoyenneté propre », qui est dans les faits complètement bafouée (l’application sur le terrain de l’accord sur l’emploi local en est une illustration).

    Rappelons ensuite que les indépendantistes contestent la tenue et, de fait, rejettent le résultat du référendum de décembre 2021, lequel s’est déroulé pendant une période de deuil coutumier suite à la pandémie COVID, empêchant la tenue d’une vraie campagne électorale et aux électeurs de participer. Considérer alors dans un préambule la tenue de ce référendum ne nous semble pas une bonne base.

    Enfin, lorsque l’on sait que la révolte de mai 2024 a été provoquée par le dégel du corps électoral, mais aussi et surtout par le sentiment d’abandon et de non maîtrise de son avenir par la jeunesse calédonienne, acter que les différentes applications de l’accord de Nouméa sont autant d’étapes vers une plus grande maîtrise de leur avenir nous semble bien présomptueux.

    Il nous apparaît donc que l’introduction elle-même part sur des bases faussées !

    Le projet d’accord propose d’offrir à la Nouvelle Calédonie un retour à la stabilité et l’ouverture de nouvelles perspectives

    1. Vote d’une Loi organique par les deux assemblées (Sénat et Assemblée nationale) validée par le Conseil Constitutionnel. Délai approximatif sauf procédure accélérée : discussion devant la 1ère assemblée 6 semaines après le dépôt du projet de loi puis 4 semaines devant la seconde assemblée puis délai de saisine et de prononcé de son avis par le Conseil Constitutionnel.
      Cette loi organique est adoptée après avis du Congrès de la Nouvelle-Calédonie.
      Dans le même temps, la composition du Congrès est modifiée passant de 54 à 56 membres mais le projet d’accord ne détaille pas les conditions… Nous savons juste que Les Îles Loyauté passent de 7 à 5 représentants, la Province Nord de 15 à 14, la Province Sud passe quant à elle de 32 à 37 membres. Un décompte qui manifestement avantage les Loyalistes non indépendantistes, majoritaires dans le sud. Le projet prévoit néanmoins que le Congrès puisse adopter une résolution modifiant les conditions de sa propre élection par une majorité de 36 sur 56…. Alors que la majorité des 3/5èmes se situe à 34 membres….
      Autant de choses qui méritent d’être éclaircies.
    2. Adoption d’une Loi fondamentale dans les années à venir, adoptée et révisable par le congrès à une majorité, cette fois ci, des 3/5èmes. Son rôle restera finalement assez limité : charte des valeurs, organisation territoriale, gouvernance interne…
    3. Création d’une nationalité Calédonienne mais assujettie à la nationalité française… Si vous voulez abandonner la nationalité française, vous êtes exclu automatiquement de la nationalité calédonienne, et bien sûr la pluri nationalité n’est pas abordée.
    4. Redéfinition du corps électoral : sans porter le nom de dégel, le projet d’accord ouvre le droit de vote aux élections aux provinciales et au congrès à toute personne qui réside depuis 10 ans en Nouvelle Calédonie.
    5. La Répartition des compétences donne des pistes quant au transfert de la compétence « Relations Internationales » qui n’est pas vraiment ciblé dans le temps et reste in fine sous le contrôle de l’État Français. Pour les autres compétences régaliennes (Défense, Sécurité et ordre public, Justice, Monnaie), c’est l’État qui reste compétent même si des portes sont entrouvertes pour associer la Nouvelle Calédonie à la politique du « souverain ». Côté « Formation à l’exercice des compétences régaliennes », rien de bien nouveau mis à part la multiplication des classes de défense et de sécurité globale (une façon d’avoir « la main » sur toute une partie de la jeunesse ???) et le renforcement du dispositif Cadres Avenir.

    Les compétences suivantes : règles relatives à l’administration des provinces, des communes et de leurs établissements publics, contrôle de légalité des provinces, des communes et de leurs établissements publics, régime comptable et financier des collectivités publiques et de leurs établissements publics, enseignement supérieur, communication audiovisuelle, pourront être conservées dans les mêmes conditions que précédemment si la loi organique le prévoit.

    Enfin, cette même loi organique à venir pourra prévoir le transfert de l’Agence de développement rural et d’aménagement foncier (ADRAF).

    En résumé, beaucoup de « blabla » pour très peu d’évolution et de capacité d’autonomie, et toujours sous la gouvernance appuyée de l’État français qui reste souverain.

    Le projet d’accord tente ensuite de définir un projet de société et de modèle économique en 4 points

    1. Un pacte de refondation économique et financière complètement contraint par l’idéologie libérale : assainissement des finances publiques, retour à la soutenabilité de la dette publique, relance et diversification économique. Dans les faits, le projet d’accord bloque complètement toute velléité d’une politique économique « de rupture ».
    2. Un plan stratégique pour la filière « Nickel », plan là encore complètement bridé par l’État sans même envisager à quelque moment l’éventuelle nationalisation de la filière….
    3. Un contrat d’engagement sur les politiques publiques prioritaires autour de 2 thèmes ; le projet de société, la jeunesse ; contrat dans lequel on retrouve les thématiques qui avaient déjà été déployées depuis 1998 avec le peu de succès que l’on connait et aucun nouvel engagement susceptible de résorber les points de blocage sociétaux dont la plupart sont liés aux résistances loyalistes à la mise en œuvre d’une véritable politique sociale…
    4. Une gouvernance dédiée sera créée dans le cadre d’une mission interministérielle, elle coordonnera (depuis Paris ?) la mise en œuvre des engagements… notamment à travers l’organisation de démarches de participation citoyenne (dont le subventionnement sera soumis au respect du cadre fixé par l’État ?)

    Une tentative pour étendre à l’ensemble de la zone pacifique une nouvelle forme de colonisation

    En conclusion, nous pourrions être très optimistes et voir ce projet d’accord comme ouvrant de larges perspectives d’avenir avec un cadre dont quasiment tous les périmètres restent à définir… Cependant, ce cadre élargi mais trop indéfini est, en même temps, la raison de nos doutes quant à la réelle volonté de l’État français de décoloniser, alors que l’injonction lui en est faite par les instances internationales…

    Nous aurions davantage tendance à voir dans ce projet d’accord une tentative pour étendre à l’ensemble de la zone pacifique une nouvelle forme de colonisation en prenant appui sur des relations régionales nouvelles développées grâce à la nouvelle nationalité calédonienne.

    Après la remise en liberté conditionnelle des prisonniers politiques, notre collectif entend bien poursuivre ses actions pour faire avancer la cause kanak et la décolonisation partout où des peuples la subissent encore.

    Nous relayons le lien de la cagnotte pour aider à payer les frais d’avocats : https://www.cotizup.com/solidarite-yewa

    Collectif Solidarité Kanaky 58 (ATTAC 58, FA58, La Libre Pensée 58, Les Écologistes 58, LFI 58, Le Mouvement de la Paix 58, Les Soulèvements de la Terre 58, NPA Bourgogne, PCF 58, POI 58)

  • Entretien avec Yewa Waetheane

    Entretien avec Yewa Waetheane

    Yewa Waetheane est l’un des premiers dirigeants de l’Union calédonienne, qui agit avec neuf autres organisations politiques pour l’indépendance de la Kanaky. Il milite aussi, avec ses camarades, dans la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) qui regroupe les organisations politiques indépendantistes, syndicales, associatives, comités de lutte…

    Yewa a 34 ans. Il a grandi au nord de Nouméa, dans sa tribu, avec ses huit frères et sœurs. Après des études professionnelles et le Bac, il a étudié en France pendant 6 ans et obtenu un diplôme de sociologie. Études finies, il est retourné dans son pays, la Kanaky et

    Nous l’avons rencontré dès sa libération de la maison d’arrêt de Nevers où il était emprisonné depuis 346 jours, déporté le 23 juin 2024 comme six de ses camarades dirigeants indépendantistes suite aux manifestations réunissant jusqu’à un quart de la population de la Kanaky contre le projet de dégel du corps électoral que voulait imposer Macron et son gouvernement.

    Depuis la décision le 12 juin dernier de la Cour d’appel de Paris d’ordonner leur libération, cinq ont été interdits de regagner la Kanaky, leur pays. Yewa est donc loin de sa tribu, de ses camarades indépendantistes qui mènent le combat pour la fin de la colonisation française.

    Yewa, quelle est la situation du peuple kanak aujourd’hui ?

    Le 13 mai 2024, le soulèvement du peuple kanak a eu lieu contre le dégel du corps électoral qui remettait en cause les accords de Nouméa et les articles 76 et 77 de la Constitution.

    La situation pour le peuple kanak est de plus en plus précaire. Des milliers d’emplois ont été supprimés depuis l’an dernier, les services publics sont en lambeaux, l’Hôpital Nord est fermé, le pouvoir d’achat est en nette régression. Dans le sud de l’île, le salaire moyen pour les loyalistes et les colons est d’environ 473 000 francs Pacific, dans le nord, 132 000.

    Dans le nord, les gens vivent quasiment dans des bidonvilles, le manque de médecins est catastrophique, c’est la politique menée contre le peuple kanak par l’État français et les colons sur place.

    Quelles sont les grandes revendications pour arriver à l’indépendance ?

    D’abord, il faut que l’audiovisuel revienne au peuple kanak, comme les droits régaliens qui sont, aujourd’hui, aux mains de l’État français. Il faut, ensuite, que nous puissions voter notre budget car, aujourd’hui, nous sommes sous le joug français avec les coupes budgétaires qui s’appliquent en France mais aussi en Kanaky.

    Le mouvement indépendantiste kanak, dans son ensemble, a les moyens de gérer le pays. Il y a des richesses comme le nickel, la biodiversité marine, le pétrole, le gaz et dans le domaine de l’agriculture, nous avons les compétences, nous pouvons nous détacher, sans problème, de l’État français.

    D’ailleurs, la preuve en est que dix-sept communes sur trente-sept et une province sur trois sont gérées par le mouvement indépendantiste.

    Le problème de la Kanaky est que l’État français nous met un budget à l’équilibre, ne nous permet pas d’emprunter comme un pays souverain et nous prive de notre souveraineté.

    L’ONU et le droit international ne sont pas respectés par la France ?

    Le président français et les gouvernements successifs font mine de négocier mais ne respectent pas les résolutions de l’ONU. La Kanaky est un des dix-sept pays dans le monde qui doit être décolonisé selon l’ONU.

    Pourtant, notre souveraineté est le seul moyen de recouvrer l’indépendance après 172 ans sous colonisation française.

    Nous entendons être un pays indépendant, qui fait vivre la démocratie, notamment par ses actions de terrain avec la population, et la coordination et l’échange avec d’autres pays.

    Les accords de Nouméa doivent être respectés et la Kanaky doit devenir un pays souverain au plan international.

    Bien entendu, nous ne lâcherons pas et la majorité du peuple kanak est pour l’indépendance. Les organisations politiques indépendantistes et la CCAT continueront à négocier et à agir jusqu’à l’indépendance.

    Propos recueillis par Jean-Charles Marquiset

  • Stop au génocide du peuple palestinien à Gaza !

    Stop au génocide du peuple palestinien à Gaza !


    Mercredi 2 juillet 2025, les insoumis·es de la Nièvre participaient au rassemblement1 à Nevers pour l’arrêt du génocide à Gaza, le cessez-le-feu immédiat et permanent, pour la paix. Nous publions des extraits de l’intervention de Jean-Charles Marquiset2 qui s’exprimait pour LFI 58.

    « Chers amis, chers camarades,

    « Ceux qui osent dire aujourd’hui que nous n’assistons pas à un génocide à Gaza sont des négationnistes de l’Histoire. Depuis 21 mois, la destruction totale, minutieuse du peuple palestinien, organisée par Netanyahou et son gouvernement d’extrême droite, est un fait.

    « Les organisations humanitaires, Médecins sans frontières, estiment que c’est un véritable massacre. Les chiffres officiels du nombre de morts sont bien en-deçà de la réalité. Des organisations annoncent le chiffre de 300 000 à 380 000 Palestinien·nes tué·es, enseveli·es. Se rajoutent à cela les assassinats perpétués en Cisjordanie par les colons.

    « Netanyahou, Trump, veulent devenir les maîtres du Moyen-Orient. Gaza, le Liban, l’Iran… Cela rappelle des heures sombres de l’Irak, de la Lybie où, pour assassiner les peuples, l’impérialisme, avec les médias aux ordres, n’a eu de cesse d’inventer des armes de destruction massives.

    « Nous nous rassemblons aujourd’hui pour le cessez-le-feu définitif, immédiat à Gaza mais aussi au Moyen-Orient.

    « Des manifestations ont lieu chaque semaine dans nombre de villes dans tout le pays, près de chez nous à Clermont, à Bourges, au Puy, à Auxerre… dans le monde entier, jusqu’au cœur d’Israël où nombre d’habitants appellent à la fin de la guerre, au retour de leurs otages.

    « Coupables ! Biden, Trump, Macron, l’UE et tous leurs alliés. Ils sont coupables d’un génocide, d’affamer, d’assoiffer. Ils sont coupables d’avoir laissé détruire tous les hôpitaux, les écoles. Ils sont coupables de n’avoir, économiquement, rien fait, notamment la France, l’UE pour contraindre Netanyahou au cessez-le-feu définitif et permanent.

    « Ils sont coupables d’avoir condamné tous les députés, les politiques, les syndicalistes, les associatifs qui se sont levés pour le cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza. Ils sont coupables, Macron, Bayrou, Retailleau de traduire en justice tous les militants qui agissent pour la paix, en les traitant d’antisémites alors, qu’au nom de l’État français, ils mènent une chasse contre les musulmans. Ils sont coupables de refuser d’appliquer le droit international, le mandat d’arrêt contre Netanyahou, les résolutions de l’ONU.

    « Ils organisent, certains, comme Trump et Netanyahou ce génocide, les autres sont coupables et complices. Et, tous ces pays d’Europe, du monde qui organisent des économies de guerre vont participer à la guerre permanente sur tous les continents sur l’autel du profit des vendeurs de canon pour faire du fric !

    « Pour la France, Trump et l’Otan exigent 5 % du PIB pour la défense, à 172 milliards d’euros par an d’ici 2035. Macron et son gouvernement vont s’exécuter en dignes vassaux du système capitaliste.

    « Ici, nous sommes rassemblés pour dire : Cela suffit ! Stop au génocide à Gaza ! Non à l’économie de guerre ! Non aux guerres tout court ! La paix, la paix, dans le monde, au Moyen-Orient, en Europe, en Afrique ! La paix, la réponse aux besoins sociaux de l’immense majorité des peuples ! Pas un sou pour les armes !

    « C’est l’avenir de l’humanité qui est en question.

    « La résistance du peuple palestinien nous oblige à poursuivre le combat pour la paix.

    « Dans la Nièvre et partout en France, la France insoumise 58, comme au niveau national, exige que Macron et son gouvernement cesse toute relation économique avec Israël. LFI exige que le droit international soit respecté, que le mandat d’arrêt contre Netanyahou soit aussi validé, qu’il soit arrêté, que Macron et son gouvernement reconnaissent, sans tarder, le droit de l’État palestinien. Que les poursuites judiciaires de tous ceux, en France, syndicalistes, politiques et citoyens qui manifestent pour la Palestine et Gaza soient abandonnées.

    « Soutien inconditionnel à tous ceux qui luttent pour la paix, au peuple palestinien, à ceux, en Israël, qui manifestent aussi pour la paix. »

    1. Ce rassemblement était organisé à l’initiative du Mouvement de la paix, de LFI 58, du PCF 58, du POI 58, de la Libre pensée 58, d’Attac 58… ↩︎
    2. Jean-Charles Marquiset est co-référent Gestion des relations unitaires de la France insoumise dans la Nièvre. ↩︎
  • Succès de la soirée de soutien aux militants kanaks

    Succès de la soirée de soutien aux militants kanaks

    Après 346 jours d’incarcération en France, Erwan (Yewa) Waetheane a été libéré le 12 juin 2025. Le 23 juin, le Collectif 581 pour la libération des prisonniers politiques kanak et la fin du colonialisme français en Nouvelle Calédonie organisait à Nevers une soirée de solidarité avec le peuple et des militant·es kanaks.

    Le 12 juin, en plus d’Erwan, ils étaient quatre à sortir de prison, Christian Tein, président du FLNKS, et ses camarades de la CCAT2, Steeve Unë, Dimitri Qenegei, Guillaume Vama. Brenda Wanabo et Frédérique Muliava avaient déjà été libérées. Les cinq militants kanak libérés le 12 juin ne peuvent retourner en Kanaky, ils sont donc toujours déportés à 17 000 km de chez eux, avec un contrôle judiciaire strict.

    Les 70 personnes présentes dans la salle du CASI à Nevers ont, bien entendu, accueilli Erwan et sa compagne Fenua comme il se doit, sous les applaudissements et fêté comme une première victoire leur libération, après un an de mobilisations (voir par exemple notre article ici)

    Avant de commencer le débat, le film La trajectoire du caillou a été projeté en présence de Mehdi Lallaoui, réalisateur du film.

    En mai 2024, des manifestations gigantesques, regroupant jusqu’à 60 000 manifestants, ont eu lieu en Kanaky parce que Macron et son gouvernement voulaient dégeler le corps électoral alors que l’accord de Nouméa avait fermé toute nouvelle inscription de nouveaux arrivants en Kanaky. En fait, il s’agissait d’établir définitivement la colonisation française, avec 20 000 électeurs supplémentaires venus de France.

    Douze jeunes Kanaks ont été tués par les gendarmes, des membres des milices de colons, des assassinats purs et simples, puisque bon nombre ont été tués d’une balle dans le dos.

    Les quartiers populaires se sont révoltés. Un trop plein d’humiliation, une révolte politique et sociale. Face à ces manifestations, la réponse de Macron et de son gouvernement a été la répression, 4 000 forces de l’ordre, le GIGN, 3 000 arrestations, 250 mandats de dépôt, la déportation des sept militants kanak, dirigeants d’organisations indépendantistes, déportés en France dans des conditions abjectes et humiliantes.

    Une mutinerie de tous ces jeunes incarcérés pendant les manifestations a éclaté dans la prison de Nouméa.

    Suite aux manifestations, 70 Kanaks ont été emprisonnés en France, considérés comme des prisonniers de « droit commun ».

    Macron a bafoué le droit international en déportant tous ces prisonniers en France

    La situation est dramatique. 11 000 emplois privés ont été supprimés, les hausses des prix sont fortes, les discriminations grandissent, les punitions collectives menées par les loyalistes qui suppriment, dans une partie du territoire, les aides sociales aux kanak, suppression des bourses, un tiers des travailleurs est en dessous du seuil de pauvreté, ils vivent dans des bidonvilles, la vie est très chère et le Smic est plus bas qu’en France, les déserts médicaux grandissent…

    La peur de la victoire du vote pour l’indépendance de la Kanaky est l’obsession de Macron et de ses soutiens, qui refusent pour l’instant d’appliquer le droit international.

    C’est dans ce cadre qu’en plein Covid ils ont maintenu le référendum, un simulacre de démocratie, alors que le peuple Kanak demandait le report d’un an car fortement touché par la pandémie et, en deuil de leurs proches et familles, ils n’ont pas voté. Ce qui fait dire à nombre de kanak, « notre combat est un combat d’avenir pour l’indépendance, nous préférons être libres dans un pays pauvre. » Pourtant la Kanaky n’est pas un pays pauvre. 25 % du Nickel mondial est produit en Kanaky et le pays a bien d’autres richesses.

    Erwan a rappelé « les victimes de l’histoire, le devoir de mémoire et que les organisations indépendantistes kanak ont les moyens de gouverner la Kanaky. » Seule la volonté de Macron et de son gouvernement de rester la deuxième puissance ultramarine et de piller les richesses comme dans les autres colonies françaises empêche les Kanak de disposer d’eux-mêmes.

    La France est régulièrement rappelée à l’ordre par l’ONU pour trouver des solutions pour en finir avec ses colonies.

    Le Collectif 58 va poursuivre ses initiatives car la libération des sept militants kanaks est un premier succès mais il faut continuer les actions pour l’abandon définitif des poursuites, l’arrêt des procédures, le retour des militants dans leur pays et pour en finir avec le colonialisme et la politique de Macron et de ses soutiens.

    1. Le Collectif 58 : LFI 58, PCF 58, POI 58, NPA Bourgogne, La Libre pensée 58, Attac 58, le Mouvement de la paix 58, Le soulèvement de la terre 58 ↩︎
    2. CCAT : Cellule de coordination des actions de terrain. ↩︎
  • Vers la VIe République

    Vers la VIe République

    Voici quelques années que la France insoumise parle de, prépare et promeut un changement de nos institutions, constatant que la Ve République, mal née et cent fois tordue, dérive dangereusement vers l’autoritarisme, avec une succession de lois restreignant les libertés publiques. Le débat, notamment orchestré par des médias appartenant à des grandes fortunes et de grands groupes, confine à la chasse aux sorcières dans un grand renversement de toutes les valeurs et de toutes les évidences.

    Le peuple français est fracturé, divisé et les diverses élections ne permettent plus de recréer une dynamique qui le mobiliserait autour d’une idée partagée de justice et de progrès. Comment se refonder en tant que peuple, c’est-à-dire en tant que communauté politique qui décide de son sort ? Notre idée est d’appeler à une Constituante, pour passer à une VIe République. Nous pensons qu’il est temps de réécrire les règles du jeu de notre vie politique et sociale, et que le bon niveau où se placer est celui d’une nouvelle Constitution ; quelques lois, mêmes importantes, stratégiques, ou soutenues par le peuple ne seraient pas suffisantes.

    Sur un terrain de sport, si le public voyait que l’arbitre n’était pas équitable, que ce soit par malveillance, corruption, ou encore du fait de règles iniques, il y aurait un malaise dans le stade. Nous en sommes rendus au point où, du fait de règles devenues iniques, d’une corruption, à tout le moins morale, de notre classe politique et de nos éditocrates, et de la malveillance de notre Président, une dissolution peut être déclenchée de manière individuelle, arbitraire et dangereuse, sans aucun frein ou contrepouvoir possible, puis le résultat de cette histrionisme, la victoire du NFP, être jeté aux oubliettes, avec un dédain inversement proportionnel à la furie qui a accueilli la sortie d’un livre attaquant la France insoumise pour manque de démocratie interne, notamment. Si la démocratie est si importante, on attend que ses défenseurs se lèvent quand la République (fût-elle la Ve) tremble. On attend toujours.

    Comment engager le travail qui mènera à une VIe République ? Notre Constitution actuelle nous permet de convoquer une Constituante par référendum. Nous le ferions en demandant de voter non pas avec des bulletins « oui/non » mais avec des bulletins proposant des choses à inscrire dans la nouvelle Constitution, par exemple la révocation des élus, la reconnaissance du vote blanc, de nouveaux droits fondamentaux comme celui de mourir dans la dignité, de changer de genre…

    Il y aurait également des bulletins concernant le processus de la Constituante. Par exemple : combien de ses membres devraient être tirés au sort. Quoiqu’il arrive, les membres de la Constituante ne pourraient pas avoir été parlementaires sous la Ve République et ne pourraient pas non plus l’être sous la VIe. Ils n’auraient donc pas d’intérêt à voir se prolonger un état, de fait, passé, pas plus qu’ils ne produiraient la nouvelle règle en se disant qu’ils occuperaient ensuite un poste de pouvoir dans le nouveau régime, ce qui les empêcherait d’écrire une règle pour favoriser leur propre élection.

    Concernant le nombre de citoyens tirées au sort, nous n’avons pas peur de voir se dessiner une Constituante très indépendante de quelque bord partisan que ce soit, et donc de nous-mêmes. On peut voir avec l’Avenir en commun que nos propositions sont très largement majoritaires, et nous voyons aussi que les différentes conventions citoyennes parviennent à des conclusions très proches de celles que nous avons construites en nous appuyant sur le travail d’associations reconnues dans leur domaine (logement, écologie, libertés publiques…).

    Ainsi, nous serions favorables à ce que le temps de travail de la Constituante permette des allers-retours entre l’assemblée constituante et l’ensemble du pays, avec des cahiers de doléances par exemple, dont le rôle dans la Révolution française n’est plus à démontrer, et dont la force d’expression et de proposition, vive lors du mouvement des Gilets jaunes, devrait encore permettre de radicaliser le travail des constituants.

    À l’heure où le locataire de l’Élysée se prend pour le propriétaire des lieux et n’accepte pas le résultat d’élections, une nouvelle République est bienvenue. Il s’agit de brider le pouvoir des puissants, et sans doute que la proposition de révocation des élus a à trouver sa place dans un nouveau jeu politique, où les élus ne sont pas autre chose que des serviteurs mandatés de la cause publique. À vrai dire, de nouvelles règles sur la manière dont les citoyen·nes peuvent élire et révoquer les politiques, instaurer et abroger les lois, ce sont des règles vitales à construire pour adapter nos institutions aux problèmes de ce siècle.

    Depuis l’instauration de l’actuelle Constitution, elle a eu à subir 24 modifications, plus ou moins profondes. Sur ces 24 changements de la règle fondamentale qui cadre notre vie, le peuple n’a donné directement son avis que 3 fois. Il est grand temps de remettre à l’ouvrage la règle des règles, la Constitution, et de le faire à partir du peuple souverain. Cela nous paraît le moyen à la fois le plus sûr et le plus ambitieux de réveiller les graines de la fraternité républicaine, de préparer les ferments de l’harmonie des êtres humains entre eux.

    Une communauté politique qui refonde son cadre de vie souverainement, accepte mieux son sort, fût-il soumis aux aléas et à la violence du monde, quand la manière dont elle s’organise lui apparaît juste et est librement consentie. C’est alors que ses membres coopèrent le mieux, que ce soit pour garantir une vie décente à chacun ou pour inventer de nouvelles formes de vies sociales, économiques et culturelles.

    Jérôme Dubos

  • Liberté pour Erwan, ses camarades, militants politiques kanaks incarcérés en France

    Liberté pour Erwan, ses camarades, militants politiques kanaks incarcérés en France

    Le lundi 19 mai, le Collectif de la Nièvre pour la libération d’Erwan et de ses camarades prisonniers politiques, dont la France Insoumise dans la Nièvre est membre, a organisé un nouveau rassemblement devant la Maison d’arrêt de Nevers. Fenua, compagne d’Erwan, a pris la parole expliquant qu’Erwan était auditionné depuis le matin au Tribunal de Paris, que son avocat allait redemander sa mise en liberté.

    Jean-Charles Marquiset, co-référent·e Gestion des relations unitaires de LFI58 a pris la parole au nom du Collectif. Nous publions ci-dessous son intervention, ainsi que le texte que Christian Tein, responsable du FLNKS, a envoyé à ses camarades qui tenaient Convention nationale du FLNKS en Kanaky, lu à ce rassemblement par Wilfried Gay.

    Chers amis, chers camarades, le Collectif de la Nièvre pour la libération d’Erwan et des prisonniers politiques kanaks vous remercie d’avoir répondu aujourd’hui à notre appel de rassemblement.

    Il y a un an, Macron tentait d’imposer le dégel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, la Kanaky, une mesure ayant pour objectif et pour conséquence de rendre minoritaire le peuple kanak sur sa propre terre.

    Le 12 mai 2024, plus de 80 000 kanaks ont manifesté dans Nouméa. Le nombre d’habitants de la Kanaky est d’environ 250 000 habitants. Cette mobilisation d’ampleur montre le rejet de la politique colonialiste de l’État français. Depuis 1853, la Nouvelle-Calédonie, la Kanaky, est une colonie française pour que la France reste la deuxième puissance ultramarine du monde.

    Il y a 331 jours, Erwan et six de ses camarades, dont deux mamans, militantes et militants du FLNKS et de la Cellule de coordination des actions de terrain, la CCAT et l’Union kanak calédonienne, étaient déporté·es en France et incarcéré·es dans diverses maisons d’arrêt, comme Erwan à Nevers, qui était aujourd’hui entendu au tribunal de Paris en audition.

    Les militants kanaks sont des prisonniers politiques parce qu’ils portent une parole politique dans le cadre de la demande d’indépendance de la Kanaky.

    Faut-il rappeler que ces militant·es politiques et syndicalistes ont été jeté·es dans des avions, menotté·es, entravé·es, séparé·es de leur pays, de leurs familles et de leurs camarades ?

    Le gouvernement français continue de les tenir séquestrés depuis 331 jours, sans jugement. Ces militants kanaks sont des prisonniers politiques parce qu’ils portent une parole politique dans le cadre de la demande d’indépendance de la Kanaky. De même, ce sont 150 manifestants qui sont encore en prison en Kanaky depuis mai dernier. Ceux qui sont libérés ont interdiction de regagner leurs tribus, de retourner dans leurs communes.

    Comment le gouvernement français ose-t-il poursuivre cette politique de répression, contre des jeunes, des militants qui revendiquent justice et indépendance. Faut-il rappeler la répression sanglante qui a coûté la vie à 14 personnes dans ces manifestations ? Pour leur rendre hommage, une marche a été organisée, le 13 mai 2025, à Houaïlou en Kanaky.

    D’ailleurs, Macron a retiré sa loi sur le dégel électoral, alors, liberté immédiate pour Erwan, pour ces camarades, pour ces jeunes en Kanaky, pour le droit à leur retour à leurs tribus et leurs villages.

    Chers amis, chers camarades, on ne peut pas fermer les yeux sur ce que le gouvernement français est en train de faire, en notre nom, en Kanaky. Nous savons que la situation sur place est catastrophique. Nous n’acceptons pas la situation sociale qui s’aggrave sur l’île et leurs conséquences que le peuple kanak subit de plein fouet.

    Des collectifs existent dans chaque ville où sont incarcérés ces militants politiques. Des collectifs actifs, des rassemblements, pour rompre avec le silence médiatique de la presse aux ordres.

    Il y a aussi, en plus des collectifs, la pétition nationale, signée par 1000 dirigeants politiques, syndicaux, associatifs et le Comité international contre la répression qui s’est rendu, le 12 mai, au ministère de la Justice et qui a trouvé porte close. Ces militants et députés ont organisé, dans la foulée, une conférence de presse à l’Assemblée nationale pour exiger la libération de tous ces prisonniers politiques.

    Aujourd’hui, Solidarité Kanaky et le MKF ont organisé un rassemblement, devant le tribunal de Paris, pendant les auditions des militantes et militants kanaks auditionnés comme Erwan.

    Nous ne lâcherons pas cette exigence de libération immédiate.

    Nous appelons aussi à la solidarité financière pour soutenir ces militants, comme Erwan, et leur droit à la défense, eux qui sont déportés à 17 000 Km de chez eux.

    Solidarité, soutien indéfectible aux militantes, aux militants, à leurs camarades et leurs familles.

    Mot d’ouverture du Président du FLNKS, Christian Tein, toujours incarcéré en France à Mulhouse

    À la Grande chefferie Ouetcho
    Aux autorités coutumières de l’aire Djubea-Kapumë
    Cher(e)s responsables politiques, membres du Bureau politique,
    Cher(e)s camarades,
    Mesdames et messieurs,

    Je vous adresse avant toute chose mes salutations respectueuses à l’ouverture die cette convention du FLNKS que j’ai appelé de mes vœux.

    A l’heure où j’écris ces lignes, il est crucial d’examiner le contexte politique actuel avec lucidité. De là où je suis depuis 10 mois, je ressens que nos représentants doivent impérativement faire preuve de courage, de ténacité, de témérité, de rigueur et de vigilance à l’approche de la prochaine séquence politique. Il est essentiel de préserver une confiance indéfectible et de souligner les responsabilités qui incombent aux représentants désignés par les structures de terrain, afin qu’ils puissent efficacement porter notre voix lors les discussions sur l’avenir de notre pays.

    J’ai eu l’occasion de partager ma position aux responsables du Bureau politique et aux membres de J’équipe de discussion concernant le projet d’accord politique que l’État français a élaboré à la suite des séquences qui ont eu lieu.

    À l’occasion de cette convention du Front, c’est à l’ensemble des militant·e·s que je m’adresse.

    Lorsque la décision de renouer le dialogue avec la puissance administrante a été prise, il s’agissait avant tout de le faire dans un objectif clair : défendre la trajectoire qui mènera à la pleine souveraineté et à l’indépendance de la Kanaky.

    La motion adoptée au 44ème Congrès du FLNKS à Saint-Louis précise que la phase préparatoire de discussions a pour objet de poser les bases des futures négociations à savoir le format, le calendrier, la méthode et le contenu. Beaucoup d’éléments sont inscrits de manière détaillée dans nos travaux et doivent être utilisés face à l’État car le projet d’accord version Valls ne correspond pas à nos propositions mais plutôt à un énième statut au sein de la République, prolongeant ainsi la colonisation pour plusieurs années.

    Nos opposants locaux font beaucoup de surenchère à coup d’annonces contradictoires et de lobbying inutile visant à nous déstabiliser et à prendre à leur compte les leviers d’action que nous devrions renforcer. Soyons proactifs et ne minimisons pas leur capacité de nuisance !

    Je tiens à rappeler que les rencontres bilatérales sont le format privilégié entre le FLNKS, représentant le peuple colonisé, et ]’État français. Depuis le 12 décembre 2021, date de la 3ème consultation illégitime à l’occasion de laquelle l’État a bafoué les principes du droit international, les modalités ont changé car l’État français et les non-indépendantistes ont décidé de se présenter de manière unifiée, contrairement aux règles établies. Cette décision a engendré une rupture de la posture de neutralité et d’impartialité que l’État s’était engagé à maintenir depuis les accords politiques antérieurs. Dans ce contexte, il est impératif de privilégier le format bilatéral avec la puissance administrante et la supervision de l’ONU.

    Je recommande également que la convention du FLNKS acte un renforcement de l’équipe de discussions et de l’équipe technique. Nous entamons une période critique, il faut davantage optimiser nos ressources humaines pour faire face à cette situation. Les affiliations politiques ne devraient pas constituer le principal critère de désignation ; l’accent doit être mis sur la valeur ajoutée que chaque personne peut apporter.

    Il est crucial de clarifier notre calendrier face à celui de l’État, et la motion des 4 cocotiers définit précisément le phasage des séquences. La flexibilité des discussions ne doit en aucun cas remettre en question cet élément fondamental de notre trajectoire. La signature de l’ Accord de Kanaky devra intervenir au plus tard le 24 septembre 2025 et devra préciser la date effective d’accession à l’indépendance avant la fin du mandat présidentiel en 2027 incluant une période de transition – la plus courte possible – afin opérer les transformations nécessaires pour faire accéder la Nouvelle-Calédonie – disposant actuellement d’une autonomie renforcée – à un Etat­-nation souverain. Le choix des interdépendances interviendra dans un second temps par des accords de coopération.

    En ce qui concerne la méthode, c’est notre vision d’un pays souverain qui orientera notre stratégie, et non l’inverse. Par conséquent, j’ai proposé de travailler sur notre projet de société afin de le renforcer et de le mettre à jour. Je veux être clair sur ce point, sans une vision clairement définie par nos valeurs et nos objectifs, nous ne pourrons pas élaborer une stratégie efficace pour sa mise en oeuvre. C’est une évidence : seul un travail rigoureux portera ses fruits. La convention d’aujourd’hui devra formaliser une méthode rigoureuse pour promouvoir un débat constructif sur les aspirations des militants du FLNKS concernant notre pays souverain et atteindre les résultats escomptés.

    Enfin, s’agissant du contenu, l’Accord de Nouméa demeure la base des négociations futures. Ainsi, étant donné que nous poursuivons dans la continuité de cet accord, les principaux éléments à intégrer dans l’accord de Kanaky porteront prioritairement sur l’exercice du droit à l’autodétermination, le transfert des compétences régaliennes, le corps électoral citoyen qui deviendra à terme la nationalité ainsi que le statut international de pleine responsabilité. Il est impératif que le processus de décolonisation soit mené à son terme, avec la souveraineté complète comme objectif ultime et condition indispensable à une paix durable pour les habitants de la Kanaky.

    Mes cher.e.s camarades, ce doit être le dernier accord avec notre colonisateur : l’accord de Kanaky pour notre dignité et notre souveraineté. C’est cet état esprit qui doit animer chacun d’entre nous en impliquant le respect de soi, de notre peuple et ensuite de nos interlocuteurs. Ces efforts sont un gage de reconnaissance pour le travail légué par nos anciens, un hommage au sang versé pour la lutte et un héritage pour les générations futures.

    Je vous demande de mettre tout en œuvre pour que l’ensemble de la mouvance indépendantiste se retrouve aujourd’hui autour de ces enjeux cruciaux et non pas pour des calculs électoralistes en prévision des prochaines provinciales.

    La lutte pour l’indépendance de la Kanaky doit être poursuivie jusqu’à son terme, nous en portons la responsabilité par notre engagement constant et notre dévouement envers notre peuple.

    Je vous remercie.

    Priorité à Kanaky toujours !

    Bichou.

    LFI, ne rien lâcher pour la libération des 7 militants kanaks.

    Jean-Luc Mélenchon, à la pointe du combat pour la libération des 7 militants kanaks a ouvert son meeting d’Aubenas par l’exigence de leur libération immédiate.

    Le 12 mai, Mathilde Panot conduisait une délégation en Kanaky à la rencontre des militants kanaks et a participé aux manifestations, un an après la grande manifestation de 80 000 personnes à Nouméa, le 12 mai 2024, hommage aussi aux 14 kanaks qui ont perdu la vie lors des manifestations.

  • Mathilde Panot en Kanaky, manifestation le 19 mai à Nevers pour la libération des Kanaks

    Mathilde Panot en Kanaky, manifestation le 19 mai à Nevers pour la libération des Kanaks

    Le 19 mai, LFI58 manifestera pour exiger la libération des Kanaks déportés, dont Erwann, à Nevers, deux jours après le retour de Kanaky (Nouvelle-Calédonie) de Mathilde Panot, en visite pour huit jours avec Bastien Lachaud, venus rappeler que les Insoumis défendent le droit des peuples à disposer d’eux même et l’objectif d’émancipation prévu par l’accord de décolonisation de Nouméa.

    Un an après les émeutes survenues en Kanaky (Nouvelle-Calédonie) et alors que Manuel Valls vient de repartir du Caillou après un nouvel échec à obtenir un accord, sept responsables indépendantistes arrêtés en juin dernier et transférés de force dans l’Hexagone sont toujours emprisonnés. L’un d’eux, Erwan, incarcéré dans la Nièvre, sera auditionné le 19 mai au tribunal de Paris. LFI58, membre du Collectif de la Nièvre pour leur libération, sera présence ce jour-là devant la maison d’arrêt de Nevers pour exiger leur libération immédiate (retrouvez les infos pratiques pour nous rejoindre ici).

    La Kanaky, appelée par l’État français Nouvelle-Calédonie, est un colonie : elle est l’un des 16 territoires que l’ONU considère comme « non décolonisés ».

    À leur arrivée à Lifou, Mathilde Panot et Bastien Lachaud ont été reçus par les grandes chefferies coutumière, puis accompagnés par un cortège de la CCAT, par le maire de Lifou, la 2ème vice présidente de la Province des îles ainsi que des responsables de partis et syndicats.

    « C’est très important pour nous d’être là, pour honorer ceux qui ont perdu la vie dans ces évènements il y a un an. C’est très important pour vous assurer qu’il y a des partenaires dans la France hexagonale, qui refusent qu’on nie à un peuple le droit à l’autodétermination, qui refuse qu’on dise que le processus de colonisation serait arrivé à son terme, avec un troisième référendum que nous considérons nous aussi comme illégitime », a déclaré à son arrivée Mathilde Panot.

    « L’objet de notre visite c’est aussi de faire un bilan de la situation sociale, sanitaire, économique. Nous savons qu’elle est extrêmement difficile et nous sommes là avant tout pour dire que nous vous soutenons, nous sommes à votre disposition aux côtés des parlementaires. Nous refusons qu’il y ait à nouveau des passages en force qui seraient évidemment catastrophiques ».

    Après Lifou, les deux députés se rendront à Koné, à Houailou, à Canala et enfin à Nouméa où des rencontres sont prévues avec les acteurs politiques et institutionnels.

  • 30 avril : venez à Auxerre au meeting avec Jean-Luc Mélenchon !

    30 avril : venez à Auxerre au meeting avec Jean-Luc Mélenchon !

    Pourquoi faut-il passer à la 6e République ? Comment contribuer à la Paix à Gaza, en Ukraine, et partout dans le monde où les conflits se multiplient ? Venez au meeting de Jean-Luc Mélenchon le 30 avril 2025 à Auxerre !